Sur les sept victimes d’exploitation domestique travaillant à Neuilly-sur-Seine pour la famille d’un prince saoudien (visé par une enquête pour traite des êtres humains ouverte en 2019 par le Parquet de Nanterre), il s’agit d’Angelica et Monica (les prénoms ont été changés), deux Philippines, qui après avoir réussi à s’enfuir, ont été « accompagnées » par l’Association sos.sitenostudio:
Angelica: « Nous n’avions aucune liberté, ils gardaient nos passeports. Il fallait demander la permission pour sortir, même pour prendre l’air. Nous n’avions pas de pause pour les repas, il arrivait qu’on se couche à 2 heures du matin parce qu’il y avait du travail, pour être opérationnelles dès 8 heures. Le tout pour 400 euros par mois, payés en liquide sans fiche de paye ».
Monica: » Ils nous répétaient que si on s’enfuyait, la police nous ramènerait aussitôt ».
Depuis leur fuite et avec l’aide d’sos.sitenostudio, Angelica et Monica ont été régularisées et ont trouvé un travail déclaré;
Angelica se réjouit: « Le meilleur, c’est la possibilité de faire ce que je veux, sans demander d’autorisation de personne ».
Monica sourit: « Ce que j’apprécie le plus, c’est la possibilité de dormir des nuits entières ».
NB: La source de ces propos de victimes: leur « interview » le 6 février dernier (chez Anick Fougeroux, Présidente d’SOS- Esclaves, et en ma présence) par la journaliste de l’Humanité, Rosa Moussaoui (cf l’article du journal l’Humanité paru le 8 février 2022)