C’est mardi dernier, le 7 Mars 2017, qu’a eu lieu la première Assemblée générale de SOS Esclaves dans ses nouveaux locaux du 11 rue de Coulmiers à Paris dans le 14ème arrondissement
L’Assemblée générale regroupait une douzaine de personnes, bénévoles, et adhérents de l’Association ainsi que quelques anciennes victimes restées militantes et devenues bénévoles
Un tour de table nous a permis de faire connaissance avec chacun des participants. Bouchra, de nationalité marocaine, victime, actuellement prise en charge par l’Association, nous a raconté ce qu’elle a subi pendant 12 ans en France. Désormais sortie de l’esclavage, l’Association a pu obtenir, en application du statut des victimes de Traite des Êtres Humains, un permis de séjour de 1 an renouvelable, autorisant le travail. Elle nous a porté des gâteaux marocains qu’elle a ramenés du Maroc, d’où elle revenait après avoir enfin vue sa mère.
Nous avons également accueilli Fatou, en photo sur toutes les plaquettes et les brochures de SOS Esclaves. Elle fait partie de l’Association depuis l’origine. Son témoignage, le livre « Personne ne me croira » est sorti en livre de poche tant il a eu de succès.
L’Association s’est enrichie de personnes en charge du secrétariat , Liliane, des comptes, Lynda et Anne, supervisées par un Commissaire aux comptes, Jean, un informaticien, Bernard, une communicante, Marie-Dominique et une stagiaire de l’Ecole des métiers de la communication, Melissa.
D’autres fidèles bénévoles de la première heure étaient évidemment présents comme Catherine, représentante de SOS auprès du collectif « Ensemble contre la Traite des Êtres Humains » dirigé par le Secours Catholique. Nous avons pu discuter de l’évolution de SOS Esclaves, car cela fait exactement 10 ans (Mars 2007) que l’Association existe, elle compte de plus en plus d’adhérents. A cette occasion, La Présidente co-fondatrice et avocat, Anick Fougeroux nous a raconté l’histoire étonnante et les péripéties de SOS Esclaves. Après le bilan financier nous avons évoqué également les procès en cours, très laborieux, en raison des difficultés qu’ont les victimes à rapporter la réalité judiciaire de leur servitude.
De nombreuses victimes sont encore dans l’attente d’un titre de séjour ; l’Association fait de son mieux pour obtenir leur régularisation et demande, lorsqu’elle le peut, à tous les employeurs de les déclarer.
Par ailleurs, le Conseil d’administration réfléchit à un projet social de logement qui assurerait aux victimes leur réelle insertion, peut être par l’intermédiaire des HLM et de baux adaptés à leur situation. Nous nous sommes quittés avec regret car une autre réunion commençait !